Sauve qui PE ! Zéro connexion ?

Publié le 24 septembre 2018 par Éléanore

Jusqu’à peu, je regardais de haut toutes ces offres de séjours déconnectés. Suffit de ne pas le regarder, son écran, juste une question de volonté. Moi qui ai réussi à convaincre ma famille de ne pas rebrancher la télévision depuis les derniers travaux, je me croyais à l’abri de toute addiction numérique. Le plus ou moins petit écran servirait uniquement aux séances de jeux collectifs familiaux, comme ceux où tu te ridiculises, tout seul, et même pas à l’insu de ton plein gré : genoux pliés, fesses en arrière, slalomant entre un petit plombier et un dragon… Mais non, le ridicule ne tue pas. Ouf !

Sevrée depuis peu, je refuse néanmoins de m’associer à ceux qui crient haut et fort leur haine de l’écran plat et lancent au premier qui ose parler du film de la veille leur « Moi, je n’ai pas la télé ! » rempli de dédain, sur un ton de « Je ne mange pas de ce pain-là… »

Pas de télé, OK ! Mais comment vivre totalement hors du wifi, à moins d’être au fond d’une grotte où la fibre n’a pas encore été installée ? Quoique, la priorité étant donnée aux déserts numériques, elle devrait y être d’ici peu…

Connectée je suis, connectée je reste

C’est ainsi que je me surprends à consulter mon smartphone dès le premier pied posé sur le sol. En manque ? Non, je gère ! Mais là, c’est parce que je suis abonnée à de nombreux comptes pédagogiques, éducatifs, de recherches en sciences cognitives. C’est pour le boulot, quoi ! J’ai même celui du chef ! On ne sait jamais, si un décret était publié en pleine nuit. Ou si je manquais un #cequefaitunprofdesessoiréesquandilréussitàgarderunoeilouvertaprès21heures, une MAJ, une astuce TICE, une demande de ma TL, mon dernier MOOC ou le commentaire d’un following. Ma journée en serait toute transformée !

Connectée, connectée, est-ce que j’ai une gueule… de connectée ?

Des crampes dans les doigts, le cou rigide, les yeux qui piquent : tous les symptômes de l’accro, d’après ce que j’ai lu sur Mondoc en ligne. Du coup, je me suis promis que mon prochain « congé de fin de semaine » ne serait pas du même acabit : no web, no PC, no RS. Un jeûne numérique hebdomadaire. Juste quelques copies, le marché, du vélo, un pique-nique et des relations humaines ! Oui, mais pas dans le village d’à côté : il n’y a jamais assez de réseau…

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