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Publié le 20 octobre 2016 par Ivan

À peine le gouvernement avait-il annoncé son plan pour renforcer la sécurité des établissements scolaires qu’un flot de critiques s’abattait sur lui. Pour certains, ce plan semblait dérisoire au regard de la menace qui pèse sur notre pays. Une impression renforcée par l’apparente improvisation dans laquelle il a été décidé, à quelques jours seulement de la rentrée. Comment les enseignants pourraient-ils mettre en œuvre de telles mesures, dont certaines très particulières comme l’exercice de simulation d’attentat, alors même qu’ils n’ont bénéficié d’aucune formation ?

D’autres, en revanche, n’ont pas hésité à taxer l’initiative gouvernementale d’inutilement anxiogène, s’inquiétant notamment de la façon dont les plus jeunes vivraient cette mobilisation exceptionnelle contre le risque terroriste. Comme s’ils doutaient de la capacité des enseignants à donner un tour ludique à ces exercices de sécurité, en lien avec l’âge de leurs élèves.

Face à de tels jugements contradictoires, on ne peut que ressentir une certaine compassion envers nos dirigeants qui, agissant pour l’intérêt commun, sont amenés à prendre des décisions forcément imparfaites : fallait-il faire plus ? Fallait-il faire moins ? Pouvait-on faire mieux ? Le fait est que, fort heureusement, la rentrée s’est bien passée, sans drames à déplorer. Et que le gouvernement, en l’occurrence, a plutôt bien agi.

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Pour lutter contre l’échec scolaire, Najat Vallaud-Belkacem a récemment lancé une nouvelle idée : rendre obligatoire la scolarité de 3 à 18 ans. Que la ministre veuille ainsi asseoir officiellement la scolarité préélémentaire, on ne peut que s’en réjouir, même si cela ne changera pas fondamentalement les choses vu qu’actuellement, la quasi-totalité des 3-5 ans va déjà à l’école maternelle. En revanche, on voit mal comment les décrocheurs pourraient améliorer leur scolarité en la prolongeant de 2 ans : s’ils ont décroché à 16 ans, n’est-ce pas déjà trop tard ? Pourquoi, dès lors, ne pas consacrer les crédits supplémentaires que nécessiterait une telle mesure pour renforcer les moyens de l’école primaire, où tout se joue ?

Edito de La Classe de novembre

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