Alors que l’intersyndicale s’est félicitée de la mobilisation générale du 31 janvier dernier, elle prévoit déjà d’autres grèves le 7 et le 11 février. Pap Ndiaye, interrogé par France Inter le 2 février, a précisé ce qui était prévu pour les enseignants dans la réforme des retraites.
Si les enseignants étaient légèrement moins nombreux à faire grève le 31 janvier, environ 50% selon le Snuipp-FSU et 23,52% selon le ministère de l’Éducation nationale, les mobilisations ont rassemblé plus de monde que lors de la grève du 19 janvier.
Dans un communiqué, le Snuipp-FSU explique les raisons qui poussent les enseignants à faire grève : « dans un contexte où les conditions de travail se dégradent et où l'espoir d'être mieux rémunéré s'amenuise au fil des concertations avec le ministère, les enseignants et les enseignantes refusent de travailler jusqu'à 64 ans ». Il les appelle également à « poursuivre la participation aux mobilisations durant la période des vacances ».
Au micro de France Inter le 2 février, Pap Ndiaye a reconnu « la fatigue liée au métier de l’enseignement, peut-être plus vraie encore du côté des professeurs des écoles avec des troubles musculosquelettiques ». Il affirme qu’« il faut tenir compte de cela », et que la « généralisation dans la fonction publique de la retraite progressive » répondra à ce problème, dès « septembre » (voir notre article à ce sujet).
« C’est la possibilité de diminuer son temps de travail et donc son salaire, et de le compenser par un versement anticipé d’une partie de sa pension de retraite. On peut faire ça deux ans avant de faire valoir ses droits à la retraite. C’est une manière d’alléger l’extension du temps de travail », explique le ministre. Il cite l’exemple de 70 % de temps de travail pour 30 % de pension.
Les enseignants en fin de carrière pourraient être assignés à d’autres tâches que l’enseignement classique, à savoir du tutorat ou de l’accompagnement personnalisé. Il faut, assure Pap Ndiaye, que les fins de carrière soient « compatibles avec l’état de santé » des professeurs. Dans un contexte de recrutement difficile des enseignants, le ministre précise qu’il « faut aussi repenser les carrières des enseignants ».
Pour autant, il juge qu’il « faut tenir » à propos de l’âge de départ à la retraite de 64 ans, « parce qu’il faut sauvegarder le système de retraite par répartition ».
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